
Aucun ferry régulier ne relie la France métropolitaine à l’île de La Réunion. Les traversées en cargo ou en voilier, rares et soumises à autorisation, durent de plusieurs semaines à plus de deux mois selon l’itinéraire, les conditions météorologiques et la vitesse du navire.
Prendre l’avion, c’est une autre histoire : le trajet Paris-Réunion s’effectue en général entre 10 et 12 heures de vol direct, sans escale. L’écart entre l’aérien et le maritime ne doit rien au hasard : chaque mode de transport obéit à ses propres contraintes, qu’elles soient techniques, réglementaires ou tout simplement logistiques.
Plan de l'article
- Comprendre les distances et les particularités du trajet maritime vers l’île de la Réunion
- Combien de temps faut-il pour rejoindre la Réunion en bateau depuis la France ?
- Quelles compagnies et quelles options pour traverser l’océan Indien en bateau ?
- Avion ou bateau : comparaison des durées et des expériences de voyage
Comprendre les distances et les particularités du trajet maritime vers l’île de la Réunion
La Réunion s’étend à près de 9400 kilomètres de Paris. Cet éloignement façonne inévitablement la réalité des traversées maritimes. Aucun ferry pour passagers ne relie la métropole à Saint-Denis ou Saint-Pierre ; seuls les cargos de fret sillonnent cette route, la plupart du temps sans accueillir de voyageurs à bord.
Embarquer sur un navire marchand, c’est accepter une logistique rigoureuse. Le rythme dépend des impératifs commerciaux, des arrêts techniques, et surtout de la météo qui, dans l’océan Indien, ne se laisse jamais dompter. Comptez plusieurs semaines de navigation, parfois davantage. La proximité entre La Réunion et l’île Maurice, seulement 230 kilomètres, illustre bien la géographie de l’archipel, mais n’offre aucune liaison maritime régulière aux particuliers.
Depuis la France, le trajet maritime implique un passage par la Méditerranée, le canal de Suez ou le cap de Bonne-Espérance, avant de remonter vers l’archipel des Mascareignes. Ce parcours, réservé aux cargos ou à quelques voiliers privés, contraste totalement avec la rapidité d’un vol Paris, Saint-Denis. Naviguer jusqu’à la Réunion, c’est embrasser une autre dimension du temps et du voyage, loin de la cadence imposée par les compagnies aériennes au départ de Roland-Garros ou de Pierrefonds.
Combien de temps faut-il pour rejoindre la Réunion en bateau depuis la France ?
Rejoindre la Réunion par la mer n’est pas une expérience commune. Pas de ferry pour passagers sur cette route : seuls les cargos de marchandises effectuent la traversée. Au départ de Marseille ou du Havre, ces navires mettent le cap vers le sud, franchissent Suez ou contournent l’Afrique, puis filent jusqu’à l’océan Indien.
Ici, le temps de trajet se mesure en semaines. Selon l’itinéraire et le nombre d’escales, la traversée dure rarement moins de trois semaines, souvent quatre ou cinq, parfois davantage si les conditions se durcissent. Le fret maritime ne se plie pas au rythme des voyageurs, et le confort à bord reste celui des marins, loin des standards touristiques.
Les compagnies de transport n’ouvrent que très rarement leurs cabines aux particuliers. Quelques places sur cargo existent, mais elles se réservent longtemps à l’avance et requièrent une bonne dose d’organisation. Ce mode de déplacement impose de s’adapter au rythme du navire, de composer avec les escales et de faire de la mer son quotidien. Pour les 9400 kilomètres qui séparent Paris de La Réunion, la patience est la première qualité du voyageur.
Ce choix reste celui de quelques initiés, des professionnels du fret ou des voyageurs curieux, qui privilégient l’expérience à la rapidité. Arriver à Saint-Denis ou Saint-Pierre par la mer, c’est donner un sens inédit au mot « déplacement ».
Quelles compagnies et quelles options pour traverser l’océan Indien en bateau ?
Le transport maritime de passagers vers la Réunion, ce n’est pas le ballet fluide des avions ou la ronde rassurante des ferries méditerranéens. Aucune compagnie de ferry régulière n’assure la liaison depuis la France ou l’Europe. Le voyage se fait généralement à bord de cargos de marchandises, parfois ouverts à quelques passagers, dans des conditions strictement encadrées.
Les rares cabines disponibles partent vite : il faut réserver plusieurs mois à l’avance et accepter un mode de vie spartiate. Entre la Réunion et ses voisines, île Maurice ou Madagascar, l’offre reste marginale. Quelques traversées exceptionnelles, parfois proposées par des compagnies locales ou à l’occasion de croisières, complètent l’offre sans garantir la régularité.
Pour les voyageurs individuels, se lancer dans la traversée de l’océan Indien relève du défi organisationnel. Reste la possibilité d’une croisière privée, ou de négocier une place sur un navire de commerce, à condition d’obtenir l’accord de l’armateur. Ici, le voyage devient aventure, parenthèse hors du temps, et l’efficacité laisse place à l’imprévu.
Dans cette zone immense, le transport de passagers s’inscrit dans un certain art d’attendre : l’océan fixe la cadence, le voyageur s’adapte.
Avion ou bateau : comparaison des durées et des expériences de voyage
Près de 9400 kilomètres séparent Paris de La Réunion. Pour couvrir cette distance, l’avion s’impose pour sa rapidité. Un vol direct Paris, Saint-Denis, c’est environ 11h30 dans les airs, avec des compagnies comme Air France, Air Austral, Corsair International ou French Bee. Depuis l’Afrique australe ou l’océan Indien, les trajets sont encore plus courts : Johannesburg, La Réunion s’effectue en moins de quatre heures, Maurice, La Réunion en trois quarts d’heure. L’aérien raccourcit le temps, fait disparaître la distance, et relie l’île à la métropole en une journée.
Le transport maritime, lui, joue sur une toute autre temporalité. Pas de ferry régulier, uniquement quelques places à bord de cargos, et une traversée qui s’étale sur plusieurs semaines. Les escales et la météo dictent le rythme, et chaque jour passé en mer façonne une expérience aux antipodes du vol direct. Ici, la patience et l’adaptation deviennent des compagnons de route, et le voyage s’adresse à une poignée d’aventuriers.
Comparer l’avion et le bateau ne se limite pas à chronométrer la durée. L’un efface la distance, l’autre la révèle, jour après jour, au gré des flots. Choisir un mode de transport, c’est trancher entre urgence et immersion, entre efficacité et aventure. La Réunion n’est jamais aussi proche… ou aussi loin, selon la route que l’on choisit d’emprunter.




































